L’amour est (presque) dans le lit
C’est la période (post) Noël, donc on offre un beau cadeau à sa promise. De l’amour tiens ! Mais comme on est un bon garçon, on en offre déjà le reste de l’année, donc faut trouver mieux. De l’amour à la sauce moyenâgeuse ! Pour les audacieux, il y a le droit de cuissage ! Et pour les timides, l’assag.
Jeune homme hésitant à se soumettre à sa dame.
«je t’aime, on essaye sans essayer ?...»
Alors l’assag, est un rite d’amour du Moyen Âge, XIIème-XIV7ème siècle à vu de nez, prôné par les troubadours. Il s’agissait d’une épreuve suprême que la dame d’antan-y-a-longtemps-jadis soumettait fermement à son soupirant. Le principe est mesquinement simple : il s’agissait de passer une nuit entière dans le même lit... et de ne rien faire. Grosse abstinence quoi. D’après Zaza, qui a l’esprit très terre à boue, la dame, si elle n’était pas sûre de dormir en paix, plaçait au milieu du lit, une épée doublement aiguisée, du poil à gratter, les langes sales d’un nourrisson et autres joyeuseté en guise de frontière protectrice.
Jeune homme évaluant sa dame avant d'accepter l'assag.
«qui aime bien copie bien !...»
N’allez pas croire que l’Europe moyenâgeuse innovait en amour avec cette pratique. On la retrouve aussi, ou plutôt déjà chez les Arabes. Pour eux, le refus d’assouvir son désir est le moyen le plus délicat de l’éterniser.
Et même les nonnes s’y collent ! Les béguins et les béguines de Saint François d’Assise en particuliers. L’assag était pour eux non pas une preuve d’amour, mais une preuve de vertu. On ne s'embêtait pas trop dans les couvents je trouve.
Essayer une nuit d’assag, ça vous tente ?
A moins que vous ne l’ayez déjà expérimenté ?