La Fille de la nuit

Publié le par Zizi Mule A Tresse

Incipit :

Certaines personnes ont un trou de mémoire… un trou dans leur emploi du temps… elle, elle avait tout cela à la fois puisqu’elle avait un trou dans la tête. Un beau trou, du diamètre d’une pièce de cinq cents. Ca ne paraît pas beaucoup une pièce de cinq cents, mais il est des circonstances où l’on trouve que c’est énorme. Un gouffre. Un abîme. Depuis plusieurs minutes déjà elle s’étonnait d’être encore en vie. Tout avait commencé avec cette toile d’araignée apparue au beau milieu du pare-brise. Une toile gigantesque qui s’était matérialisée en une fraction de seconde, lui bouchant tout l’horizon et la plongeant dans la stupeur. Il lui avait fallu un demi-siècle avant de comprendre qu’il s’agissait d’un réseau de fêlures dû à la pénétration d’un projectile à grande vitesse visant son front. D’abord elle s’était réjouie : si elle pouvait contempler le trou ouvert par la balle c’est que celle-ci l’avait manquée, n’est ce pas ? Et puis elle avait commencé à éprouver une sensation bizarre du côté du cerveau. 

 

4ème de couverture :

Elle a survécu par miracle à une balle dans la tête. Dans l’hôpital de Los Angeles où elle se rétablit, on l’appelle désormais Jane Doe. Mais plus personne ne pourra dire qui elle était avant… Peut-être une tueuse, une créature de l’ombre, froidement programmée pour le crime. C’est ce que lui font penser d’étranges réflexes d’autodéfense, des rêves nocturnes où se déroulent d’implacables scénarios de meurtres. A moins que ce ne soit sa blessure qui ait libéré en elle cette nouvelle personnalité ? Une seule certitude : on veut toujours sa mort. Une fois encore, avec une imagination confondante, l’auteur de Sourire noir et du Chien de minuit (Prix du roman d’aventure 1994) nous entraine dans un labyrinthe d’angoisses. Des angoisses qui sont celles de l’Amérique moderne, mais secrètement, aussi, celles de chacun d’entre nous…

 

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L’avis de Zizi :

Absolument tout ce passe dans la tête, ou presque. A vrai dire, on ne sait plus. Quand une vie fade s’accouple à des regrets et à une amnésie, elle engendre un mensonge tarabiscoté qui s’ignore, un fantasme d’existence qui refuse de mourir et s’accroche à la vie avec la hargne d’une tique affamée. Brussolo nous a sa merci de façon beaucoup plus subtile que d’habitude. Dès le début, l’héroïne est déclarée folle, ses faiblesses sont disséquées et son histoire incongrue. Pourtant, il se peut qu’elle ait raison, que sous la névrose se cache un trésor. Mais alors, pourquoi le fil de l’histoire cherche-t-il à l’étrangler et à distiller chez le lecteur un malaise protéiforme ? Jane Doe serait une fragile poupée gigogne dont il faudrait extraire délicatement le secret, un labyrinthe délabré qui menace de s’écrouler à tout moment et d’ensevelir la sortie, une main d’assassin mangée par l’arthrite, qui peut toujours frapper.

 

Le conseil de lecture de Zaza :

Faites attention à ce que vous mangez. Méfiez-vous des call-girls qui fument. Ne vous laissez pas tromper par les apparences. Prenez bien vos médicaments. Ne vous laissez pas voler votre vie. 

 

Zizi et Zaza ont espionné dans La Fille de la nuit dans le cadre du CHALLENGE BRUSSOLO

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Publié dans La Belle Bibli

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R
<br /> EXCELLENT. mais c'est du Brussolo donc normal :D<br /> <br /> <br />
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H
<br /> ça a l'air angoissant à souhait!<br /> ça me fiche toujours la frousse ces médocs et mystères d'hôpitaux mais sans doute une lecture haletante,<br /> je vais donc prendre une bonne inspiration...^^<br /> <br /> <br />
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Z
<br /> <br /> je te le recommande en tout cas :)<br /> <br /> <br /> <br />
É
<br /> Ça me semble bien intéressant. C'est un peu policier ou juste psychologique ?<br /> <br /> <br />
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Z
<br /> <br /> surtout psychologique :)<br /> <br /> <br /> <br />