Les Emmurés

Publié le par Zizi Mule A Tresse

Les Emmurés, Brussolo 1990

 

Incipit :

Elle s’appelait Jeanne, elle avait trente ans, elle portait un tailleur couteux, des escarpins ruineux, un sac qui faisait saliver les femmes de cadres moyens, et pourtant elle était à la rue.

« Je suis une clocharde » pensa-t-elle en épiant son image dans la vitrine d’une boutique. C’était presque ça. Une clocharde de luxe. Une clocharde nantie d’un bel appartement où il n’était pas question, pourtant, qu’elle remette les pieds. Elle était à la rue. En transit. Interdite de séjour chez elle comme à son bureau. Elle n’avait plus le choix de sa destination. Ce soir, elle coucherait en enfer ou dans la salle d’attente d’une gare de grandes lignes. Mais non, c’était faux. Elle n’avait même pas ce recours, sa place était déjà réservée au purgatoire. Un abonnement d’un mois.

 

4ème de couverture :

À l’origine, la mission de Jeanne est simple : s’installer quelque temps dans un immeuble où ont été commis, des années plus tôt,  plusieurs crimes inexpliqués, afin d’y écrire un reportage, si possible sensationnel… Mais, aussitôt franchi le seule de l’étrange maison Malestrazza, la jeune femme devine que les maléfices ne sont pas uniquement dus aux fantasmes du voisinage. Est-il vrai que l’assassin habiterait toujours là, caché dans un appartement secret ? Y a-t-il, comme on le prétend, des cadavres emmurés aux différents étages ? Et que lui veut au juste le fils de la concierge, ce gamin trop imaginatif, qui spontanément s’offre à lui faire découvrir les arcanes de la bâtisse ? L’auteur du Sourire noir et des Prisonnières de Pharaon est rarement allé aussi loin dans l’épouvante, à la frontière indécise entre le réel et le cauchemar.

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L’avis de Zizi :

Le véritable monstre ici n’est pas fait de sang et de chair, mais de brique et de ciment. Jeanne s’offre à la maison Malestrazza comme un insecte se pose sur une plante carnivore, attirée par le parfum des ragots et les effluves de mystère. Les locataires constituent des témoins vaguement muets, toujours un peu à l’ouest. Ce sont les joujoux du fils de la concierge, ses gagne-pains et ses passe-temps. Quant à Jeanne, elle est le bijou, celle qu’il faut nourrir à la main pour mieux l’avertir… ou l’étrangler. Dans ce thriller de plus, jamais la notion de sacrifice n’a été aussi mesquine et fascinante à la fois et on se demande, si Brussolo n’a pas lui-même fait quelques offrandes pour aboutir à cet excellent livre.

 

Le conseil de lecture de Zaza :

Prenez aux sérieux les recommandations des jeunes garçons, mais prenez aussi garde à eux. Ne collez pas vos oreilles aux murs la nuit. Dormez, et s’il le faut, feintez le sommeil.

 

Zizi et Zaza ont rencontré Les Emmurés dans le cadre du CHALLENGE BRUSSOLO

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Publié dans La Belle Bibli

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R
<br /> le mioche dedans est particulièrement pervers ! et la fille un peu poire :(<br /> <br /> <br />
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Z
<br /> <br /> tout pour plaire alors :)<br /> <br /> <br /> <br />
H
<br /> Argh!!!!<br /> "Ceux sont"!<br /> (gloups!)<br /> "De brique et de ciment": bien.<br /> <br /> <br />
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Z
<br /> <br /> oups...<br /> <br /> <br /> <br />