A l’image du dragon

Publié le par Zizi Mule A Tresse

Incipit :

Les chevaliers de caoutchouc

- Tout ce qui est conçu à l’image du dragon est mauvais, dit le prêtre. La seule lueur que vous pourrez entr’apercevoir dans les pupilles de la bête est celle du mal. Pour cette raison vous ne devez qu’avoir seul but : tuer, encore tuer. Toujours tuer. Ils étaient dix. Dix jeunes hommes en armure noire agenouillés dans le sable brûlant du désert. Nath n’avait pas besoin de tourner la tête pour les compter. Il en connaissait parfaitement le nombre puisqu’il était l’un d’eux. Comme ses compagnons, il tenait le bouclier rond sur son ventre, comme eux il sentait la morsure du soleil sur le couvre-nuque du casque à large visière, où seule une mince fente laissait filtrer le regard. L’armure était noire. Le sable beige, décoloré par tant de lumière et d’éblouissement. Le paysage de dunes et de rocailles avait blanchi sous les feux du jour, telle une étoffe oubliée sur un fil et que cuit et recuit la brûlure du soleil.

 

4ème de couverture :

Pour se moquer du genre humain, les dieux nains ont façonné deux races ennemies destinées à se combattre jusqu’à l’anéantissement : le peuple du soleil et le peuple de la pluie… Les hommes de feu vivent en plein désert. Parfaitement acclimatés à la sècheresse, ils meurent au contact de la moindre goutte d’eau. Les gens de la pluie, eux, résistent à la chaleur en adoptant l’apparence d’une statue. Ils se réveillent vient le temps des averses diluviennes qui changent le désert en jungle. Chevalier du soleil et kamikaze, Nath devra traverser le monde des sables pour accomplir la mission suicide dont l’a chargé le grand prêtre du feu. Exterminateur portant la foudre dans les fontes de sa selle, il a été endoctriné pour commettre un génocide. Dragons de pierre et statues vivantes lui en laisseront-ils le temps ? Un conte fantastique barbare, par un créateur d’univers hors normes. Un chef-d’œuvre de la Fantasy aujourd’hui adapté en dessin animé.

a_image_du_dragon.gif 

 L’avis de Zizi :

Brussolo serait le cauchemar d’un faiseur de pluie. Sous sa plume, la chaleur du désert nous cuit à travers les pages. Il nous grille de curiosité, nous calcine d’horreur. Qui a dit que le soleil était la vie ? Il n’est que mort et emblème de guerre aux côté de Nath, son héros soldat. L’imagination ici c’est attaqué au corps féminin : éponge salvatrice, muette à l’ouïe fine, esclave farouche et exaltée par l’idée de mourir avec son maître. La femme protège et sert, absorbe douloureusement l’eau et rumine avec aigreur la faiblesse des hommes. Quant à l’ennemi, il dort dans le ventre d’une statue, que l’on fera avorter de force à coup de bombe. Un filet de sang fera office de trophée de guerre. L’histoire est délicieusement atroce, le héros, affreusement obtus et pathétique. Mais la fin par contre, elle est atrocement bouchée. Navrée de lire une fin qui tombe un peu à plat monsieur Brussolo. On vous a connu plus angoissant pour une dernière page.

 

Le conseil de lecture de Zaza :

Buvez beaucoup pendant que vous lisez. Protégez vous du soleil. Ou de la pluie, au choix. Ecoutez les statues. Ne vous sacrifiez pas trop vite. Ignorez la fin qui n’est pas géniale.

 

Zizi et Zaza ont survécu A l’image du dragon dans le cadre du CHALLENGE BRUSSOLO 

challenge-serge-brussolo

Publié dans La Belle Bibli

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
<br /> Tu me maaaaaaaanques !!! :( reviens-vite ma sista nous faire de bon articles !<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> Oui, quelle fin bâclée ! :(<br /> <br /> <br />
Répondre
Z
<br /> <br /> je te le fais pas dire ^<br /> <br /> <br /> <br />